Karine Mazloumian est née en 1965. Romancière et scénariste, elle choisit après un double cursus en lettres et cinéma, d’alterner écriture littéraire (romans, pièces radiophoniques sur France Culture) et écriture audiovisuelle (scénarios de fictions, et d’animation), pour les adultes comme pour la jeunesse – deux publics qu’elle retrouve par ailleurs en ateliers.
Se sentant dans un perpétuel entre-deux, elle n’a jusqu’ici évoqué ses origines qu’entre les lignes de ses romans dont les thèmes majeurs sont l’enfance, la séparation et la rencontre, avec l’autre comme avec soi-même. Elle est issue d’une famille arménienne venue d’Istanbul et d’Ankara dans les années 20 et dont elle dit qu’elle s’est si bien intégrée en région parisienne, que l’essentiel des racines a été avalé. Une langue arménienne mêlée de turc, un peu de cuisine et de musiques traditionnelles, toutes goûtées dans l’enfance, étaient jusqu’ici ses fragiles repères. Elle a obtenu le prix Alain-Fournier pour son livre Tanguer en 2005.
Elle écrit actuellement, outre des textes de fiction, un récit, mi- quête mi- enquête, à partir de la photo omniprésente d’une grand-mère qu’elle n’a jamais connue

« Au cœur de la nuit, Alma trouvait ses bras à lui, les bras uniques, et s’y engloutissait comme on retourne à sa coquille. »
(Tanguer)

Karine Mazloumian © Sabine Mille