JEAN-LUC MOREAU
Année : 2003
Édition : 1ère
Domaine : Littérature
Thématique : Nouvelles & Novellas
Né en 1947. Le cordon ombilical autour du cou, sans doute, mais le lundi de Pâques. La mort et la résurrection. Les signes contradictoires s’annulent-ils? Faut-il en privilégier un ? Il n’en sait rien. Contrairement à ses dires, il s’est toujours su, ou cru, écrivain. Dans ces conditions, à quoi bon le devenir ? D’ailleurs, il a toujours écrit. « Tiré » à un seul exemplaire, son premier recueil de nouvelles est paru alors qu’il avait une douzaine d’années. Son deuxième (gardons-nous de parler d’un second) a vu le jour environ quarante ans plus tard. Bien que traducteur (de l’allemand, ou plutôt de l’autrichien: Lernet-Holenia, Huelsenbeck, Thomas Bernhard), il s’intéresse à la littérature française contemporaine dont il explore méthodiquement la richesse sur les ondes (Radio Libertaire) depuis plus de vingt ans. Il a été lecteur dans différentes maisons d’édition, et l’est encore en partie. Il a participé à la création des éditions de l’Aube dont il a été longtemps l’un des conseillers littéraires. Il y a créé la collection d’autobiographies fictives curriculum vitae, qu’il a reprise, aux éditions Fayard, sous un autre titre : alter ego.
En tant que critique, il se targue d’avoir détecté au sein de la littérature contemporaine un courant littéraire (la Nouvelle Fiction) jusqu’alors passé inaperçu. Il en est tout naturellement le seul « acteur » pour en avoir établi l’acte de naissance, en 1992, dans un essai réunissant les écrivains Patrick Carré, Georges-Olivier Châteaureynaud, François Coupry, Hubert Haddad, Jean Levi, Marc Petit et Frédérik Tristan. L’explicitation de l’esthétique propre a Nouvelle Fiction est l’une de ses tâches privilégiées, sa véritable « œuvre en cours ». Après un long article préparatoire, paru il y a juste un an, il met au point un nouvel essai sur le sujet. Paraîtront ensuite une série d’études élargissant La Nouvelle Fiction à une autre génération d’auteurs français ainsi qu’à des auteurs étrangers.
Signe particulier : depuis une trentaine d’années, passe en Haute-Marne et au bord de la Blaise une grande partie de l’été, sans compter quelques courts séjours dispersés tout au long de l’année.
« «La victime des livres ! » A peine avait-il refermé la porte derrière lui que l’expression m’était revenue. J’avais en vain tenté de la retrouver, durant notre entretien, convaincu qu’elle le caractérisait au mieux. »
(La revanche des coquelicots)
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