JEAN KÉHAYAN
Année : 2006
Édition : 4ème
Domaine : Littérature
Thématique : Méditerranées
Né en 1944, Jean Kéhayan entre au journal Le Provencal comme secrétaire de rédaction et occupe des postes de grand reporter et secrétaire général de la rédaction. Chef des informations générales et titulaire de la rubrique de politique étrangère, il rencontre George Bush, Mikhaïl Gorbatchev, Edouard Chevarnadze, Yasser Arafat, Shimon Peres, Václav Havel… ; il fut également rédacteur en chef de Viva, magazine mutualiste.
En 1972, à Moscou, où il séjournera deux ans, ce sera la grande désillusion consacrée par un témoignage, Rue du prolétaire rouge, premier volume d’une célèbre trilogie, écrit avec son épouse Nina en 1978. Après un pamphlet du Georges Marchais, (Le tabouret de Piotr, Ed. du Seuil, 1980) il est exclu du parti communiste et se consacre à la défense des droits de l’homme dans le monde en rencontrant Václav Havel et Lech Walesa.
Auteur d’une dizaine d’essais, il a par épisodes abandonné son métier de journaliste pour être responsable de la communication du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, des Charbonnages de France pour mettre en place la sortie de la production minière en France sans heurt social majeur en inventant le concept de « Pacte charbonnier national ». A l’été 2001, il a été envoyé spécial du quotidien Libération en Anatolie pour une série de reportages sur les traces du génocides Arméniens (Prix Bayeux 2002 des correspondants de guerre). Il a réalisé un reportage photo sur le même thème qui a été exposé aux Rencontres internationales photographiques d’Arles. Président du club de la presse Marseille-Provence, il se consacre à l’aide à la République d’Arménie à travers l’association Solidarité protestante France-Arménie, après avoir été conseiller diplomatique officieux du premier président de la jeune République Levon Ter-Petrossian. Soucieux d’un dialogue avec les démocrates turcs, il participe à des groupes de travail et a réussi à faire traduire en turc son ouvrage sir le génocide arménien L’apatrie.
« A cette époque la Turquie s’arrêtait pour moi aux limites de cette ville monde qu’est Istanbul et que les Arméniens appelaient Boliss, une espèce de conservatoire de l’histoire de ma communauté marseillaise. Je rêve de voir la jeunesse turque et arménienne se mettre autour d’une même table pour tracer des voies de réconciliation et pour bâtir ensemble l’avenir. »
(Mes papiers d’Anatolie)
Photo © Droits Réservés