Hubert Haddad est né en Turquie en 1947. Ses parents s’installent à Paris au début des années cinquante. Il poursuit des études de lettres. Il publie à 20 ans son premier recueil de poèmes, fonde une première revue littéraire, Le Point d’être, où sont publiés des inédits d’Artaud, de Rodanski, de Charles Duits ou de Michel Fardoulis-Lagrange. Son premier roman paraît en 1974 chez Albin Michel. Une cinquantaine de livres suivront : romans, essais, nouvelles et pièces de théâtre. Mais c’est à la poésie, source de l’écriture, qu’il revient toujours. Bouleverser est peut-être le maître mot d’Hubert Haddad, un écrivain rare qui tend les bras vers des chimères et s’empare violemment de la vie.

Auteur-résident à Chaumont de 2002 à 2004, il est l’initiateur et le conseiller artistique du salon du livre « Méditerranées » depuis 2003.

« Qui sauvera les visages, les regards dont on ne se souviens pas ? »
(Oholiba des songes)

« Dans un jardin tenu secret, un vieil homme qui se présente comme l’architecte du temple de Salamon joue avec des polygones, des cubes et des sphères de cristal au bord d’une fontaine mélodieuse. « Aussi vrai que mon nom est Hiram, dit-il, j’ai bâti ces formes de mémoire avec de l’eau pure et de la lumière… » »

« Vague habitant d’une langue, nomade des identités, l’écrivain toute sa vie cherche à rebours les sources taries, les terres noyées, afin de reconsidérer l’énigme des distances. »

« La vie est belle, on le sait trop. Il y a de quoi désespérer ; surtout quand son cours échappe et devient paysage du temps, lent spectacle indifférent. »
(L’éclipse de Diane)

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